La Fédération Nationale des Travaux publics (FNTP) est toujours très inquiète face aux flambées des prix, aux difficultés d’approvisionnement et de potentielle paralysie du secteur. La fédération demande donc des compléments aux mesures annoncées par le Premier ministre dans son « plan résilience ». Parmi celles-ci, pour faire face aux hausses du gazole et du gazole non routier, la fédération demande un blocage des prix des carburants et « a minima de geler momentanément la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) ». Concernant la flambée des prix des matières premières, la FNTP demande, pour « une juste répercussion des surcoûts réels », de pouvoir renégocier le prix des contrats en cours lorsqu’ils n’ont pas de clause de révision de prix. Elle estime également qu’il est nécessaire « face aux risques de rupture d’approvisionnement, de prolonger les délais d’exécution des travaux ou ne pas appliquer les pénalités en cas de retard ». Enfin, « face à la potentielle paralysie de certaines entreprises, il est nécessaire d’élargir les mesures annoncées sur l’activité partielle » et « de faciliter l’accès à l’activité partielle de longue durée (APLD) par décision unilatérale de l’employeur. »
« Plus structurellement, nous sommes probablement entrés dans une ère nouvelle d’inflation qui doit changer les comportements et les pratiques contractuelles, déclare la fédération. Tous les marchés de travaux, publics comme privés, doivent désormais comporter une clause de révision de prix afin de protéger économiquement les entreprises comme les acheteurs. »