Le marché du véhicule industriel, à plus de 44 334 unités en 2022, pourrait s’établir en baisse en 2023, entre 41140 et 44 000 unités, dans un contexte où se conjuguent les impacts de la hausse des prix et des délais de livraison/construction, selon les estimations de l’Observatoire du Véhicule industriel, de BNP Paribas Rental Solutions. 

Les porteurs carrossés de + de 5 tonnes, en recul de 13,2% à 17006 unités, réalisent leur plus mauvais score depuis 2015. Le ralentissement touche toutes les catégories de véhicules. Les porteurs spécifiques BTP, qui pèsent 40 % du segment, reculent de 12,6 %. Les fourgons sont encore plus touchés avec une baisse de plus de 20 %.  « Le marché du BTP est le secteur le plus touché par le recul des immatriculations dans tous les segments, alors que le secteur parvient globalement à résister à la crise, montrant bien que la difficulté majeure, en 2022 comme en 2021, réside bien dans l’offre de véhicules, beaucoup plus que dans la demande émise » analyse l’OVI.
« 2023 s’annonce comme une année de transition économique et énergétique avec tous les marchés en contraction » déclare Arnaud Villéger, nouveau Directeur de l’OVI. 

 Un recul des immatriculations semble se dessiner : -7,5% pour les tracteurs neufs, – 6,8% pour les porteurs neufs soit 41400 immatriculations. La fourchette haute est estimée à 44 000 unités, avec 26 000 tracteurs (+1,7%) et 18 000 porteurs (- 4,2%).  La hausse des prix et les délais de livraisons / sont encore des obstacles à une véritable reprise. « Le ralentissement du marché « tracteur » s’explique aussi par un historique 2022 dynamique (+12,20 %) alors que les porteurs, bien qu’affichant des carnets de commande en hausse, pâtissent de l’allongement des délais de carrosserie » explique Arnaud Villéger.
La transition énergétique est le grand défi qui concentre l’attention de toute la profession, avec la date des ZFE au 31 décembre 2024 maintenue (mais avec un cadre assoupli où quelques villes pourront s’en passer suivant certaines conditions). Les entreprises doivent donc anticiper cette transition et décider de la bonne solution pour leurs flottes et leurs activités.