Olivier Salleron, nouveau président de la Fédération Française du Bâtiment,  a présenté aujourd’hui les mesures nécessaires selon elle pour relancer le bâtiment. Il a d’abord constaté que l’activité de presque tous chantiers a repris, mais pas encore à plein régime puisque 17% sont encore en activité réduite. Moins d’une entreprise sur cinq considère avoir aujourd’hui retrouvé son niveau d’avant-crise, principalement du fait de difficultés d’approvisionnement en matériaux et/ou fournitures. 80 % des entreprises déclarent qu’il faudra attendre la fin de l’année 2020 pour renouer avec leur rythme de production potentielle. Suite à la crise Covid, la FFB a donc revu ses prévisions pour 2020 et estime que l’activité du bâtiment sur l’année devrait chuter de 18% (hors effet prix).  La question des surcoûts sanitaires sur chantier perdure. « La FFB continue de demander la suppression des charges patronales jusqu’en fin d’année, ce qui constituerait un juste accompagnement des actions de protection de la santé de nos compagnons sur chantier » déclare Olivier Salleron. Pour soutenir le secteur, et ses emplois, un plan de relance ambitieux doit être engagé, mais surtout « à prise rapide » en mobilisant les dispositifs qui existent déjà. Ce plan passerait par un soutien de la  rénovation énergétique, avec quatre mesures pour renforcer et soutenir les travaux d’amélioration de l’habitat en faisant bénéficier ces travaux d’amélioration-entretien d’un taux de TVA de 5,5%.  Concernant le neuf, la FFB propose l’instauration des deux amélioration au PTZ, avec un retour à un prêt de 40% du montant de l’opération sur tout le territoire et une majoration temporaire à 60% pour les opérations affichant une meilleurs performance que la réglementation. Pour le logement locatif privé, une profonde réforme complète du dispositif est nécessaire selon la FFB. 

Mais surtout, il faut assortir ce plan « d’un nouveau choc administratif de simplification », notamment des permis, « avec division par deux des délais d’instruction de ceux qui restent aujourd’hui bloqués, une accélération du processus de dématérialisation des permis et la création d’un permis déclaratif. » 
« Le coût budgétaire de l’ensemble de ces mesures avoisine les 5 milliards d’euros en rythme annuel, conclut Olivier Salleron. Elles s’inscrivent en ligne avec le grand objectif de viser 500 000 logements neufs et 500 000 rénovations par an pour répondre aux besoins. »